Déclaration de l’ACARP concernant un article de nouvelles incorrect paru en janvier 2020 ...

L’ACARP publie cette déclaration pour répondre à un article du 14 janvier 2020 rédigé par un journaliste de la Presse canadienne. L’article, qui contient de nombreuses affirmations erronées au sujet de la situation en matière de recyclage des pneus au Canada, a malheureusement été partagé avec au moins 70 bureaux de presse du pays.

L’article de la Presse canadienne portait sur une nouvelle technologie de recyclage des pneus mise au point par l’Université McMaster à Hamilton, en Ontario. L’ACARP salue cet exploit remarquable, qui suscitera certainement l’intérêt des agences de recyclage membres de l’ACARP. Nos membres sont constamment à la recherche de nouvelles possibilités d’utilisation à valeur ajoutée pour les pneus hors d’usage; ils sont d’ailleurs encouragés à en apprendre plus sur ce projet.

Mais, l’article rapporte plusieurs commentaires anecdotiques du chercheur principal au sujet de l’industrie du recyclage des pneus du Canada qui sont inexacts, et c’est là que le bât blesse. Vous trouverez ci-dessous la déclaration de l’ACARP pour corriger ces inexactitudes.

Article : La plupart des pneus se retrouvent dans les sites d’enfouissement.

Non. Grâce aux efforts des programmes de recyclage des agences membres de l’ACARP, environ 450 000 tonnes de pneus en fin de vie sont recyclées, pour un taux de réacheminement national qui excède 100 %. À l’échelle provinciale, ce taux est également constaté en Ontario, où le projet de recherche s’est déroulé.

L’ACARP définit le taux de réacheminement comme le nombre de tonnes de produits dérivés des pneus fabriqués + le nombre de tonnes de combustible dérivé de pneus consommé, divisé par le nombre de tonnes de pneus hors d’usage récupérés. Des exemples sur les produits dérivés et le combustible sont fournis plus loin.

Ce taux de taux de réacheminement de 100 % montre que les pneus hors d’usage récupérés sont transformés en produits dérivés ou en combustible de façon continue. Étant donné que la presque totalité des pneus hors d’usage pouvant être récupérés le sont, on ne connaît aucun dépôt de pneus de quelque importance au Canada. Un autre aspect qui confirme le taux de réacheminement est le nombre limité de plaintes reçues par les agences membres à propos des services de collecte des pneus usés offerts. Le Canada est reconnu comme un, sinon le chef de file mondial en matière de collecte et de réacheminement.

Très peu de pneus se retrouvent dans les sites d’enfouissement et cela, depuis des années. Même si la plupart des provinces n’interdisent pas carrément l’enfouissement des pneus, les pneus qui y sont reçus sont habituellement mis de côté au site d’enfouissement pour être ramassés par les transformateurs dans le cadre des programmes provinciaux.

Article : L’immense incendie d’un dépôt de 14 millions de pneus usés qui a brûlé pendant des semaines à Hagersville, en Ontario, il y a une trentaine d’années est un exemple des dangers possibles.  

Non. L’incendie qui s’est produit en 1990 à Hagersville mentionné dans l’article a été l’événement qui a propulsé la mise en œuvre des programmes de recyclage des pneus au Canada, tout d’abord en 1991 avec le programme de la Colombie-Britannique, qui a été suivie très rapidement par les autres provinces.

Ces dépôts en tas qui existaient en 1990 ne sont plus tolérés par les agences membres, et il est très peu probable qu’il s’en produise aujourd’hui. En effet, la demande de pneus hors d’usage pour leur utilisation dans la fabrication de produits finis ne dérougit pas. De plus, dans chaque province, l’entreposage des stocks courants des transformateurs de pneus doit respecter les règlements locaux et provinciaux, et certains programmes provinciaux limitent également le volume de pneus que peut comporter le stock courant d’un transformateur.

Article : Il n’y a vraiment aucune bonne solution pour les pneus hors d’usage – seule une petite partie des pneus est déchiquetée pour être utilisée sur des terrains de jeux ou dans l’asphalte.

Non. Comme nous l’avons déjà dit, tous les pneus hors d’usage récupérés sont transformés en produits commercialisables ou en combustible. Jusqu’à 95 % des pneus sont transformés en produits dérivés, dont la poudrette de caoutchouc, des produits moulés, du granulat dérivé de pneus, du paillis, de l’acier et des pare-éclats. Le reste est utilisé pour remplacer les combustibles fossiles, surtout dans les fours à ciment.

Des détails sur le rendement de l’industrie sont fournis dans le rapport annuel 2018 de l’ACARP. Le rapport de 2019, en préparation, montrera que le rendement exemplaire du Canada se poursuit. Par ailleurs, le site Web de l’ACARP présente des données nationales et provinciales sur la collecte et le réacheminement de pneus depuis 2010, et on y trouve également d’autres renseignements utiles sur le paysage de l’industrie du recyclage des pneus au Canada.

En terminant, pour quiconque s’intéresse à la question à l’échelle nationale ou mondiale ou souhaite obtenir des renseignements actuels et exacts sur le recyclage des pneus au Canada, l’ACARP se fera un plaisir de répondre à toute question sur le sujet. Pour communiquer avec nous, veuillez remplir un formulaire de contact sur le site Web de l’ACARP.