L’ACARP revient sur les avancées considérables dans l’industrie canadienne du recyclage des pneus ...

En ce début de nouvelle décennie, l’Association canadienne des agences de recyclage des pneus (ACARP) constate l’ampleur des progrès réalisés dans l’industrie du recyclage des pneus au Canada depuis le lancement du premier programme en 1991.

Depuis 30 ans, les membres de l’ACARP s’affairent à bâtir un secteur robuste de collecte et de recyclage des pneus. Chaque année, les agences récupèrent et recyclent plus de 450 000 tonnes de pneus, détournant des sites d’enfouissement la totalité des pneus réglementés par les gouvernements provinciaux grâce à un vaste réseau de transformateurs de pneus usés et de fabricants situés partout au pays. En 2018, environ 60 pour cent des pneus récupérés ont été transformés en produits à valeur élevée, comme la poudrette de caoutchouc et le caoutchouc moulé. Le reste des matières a été utilisé principalement à des fins industrielles.

« Nos membres ont pris un produit qui était autrefois considéré comme un déchet pour le convertir en une foule d’articles, allant de surfaces récréatives à de nouveaux produits pour les secteurs automobile et manufacturier, a déclaré Bob Ferguson, gestionnaire de programme de l’ACARP. Les pneus usés ont maintenant une longue vie après la route ». 

Comment tout a commencé

Dans les années 1990, les gouvernements provinciaux doivent s’atteler à l’importante tâche de concevoir des stratégies efficaces pour assurer une gestion appropriée des pneus hors d’usage sur leur territoire. Après des consultations auprès des participants de l’industrie, les bases d’un système de recyclage des pneus sécuritaire et durable sont jetées avec le dépôt d’une loi sur les pneus en Colombie-Britannique, puis le lancement du programme de cette province en 1991. Le Manitoba et l’Alberta suivent peu après. En 2000, tous les programmes provinciaux sont bien en selle, à l’exception du Yukon (2003) et de l’Ontario (2009).

Les programmes provinciaux reconnaissant la valeur de l’échange d’information, l’année 1999 voit la création de l’ACARP, un organisme informel mis sur pied pour faciliter les discussions au pays sur des questions d’intérêt commun et la tenue d’une assemblée annuelle. En 2018, l’ACARP devient officiellement une coentreprise et reconfirme sa vision d’un partenariat solide où l’objectif est un environnement sain; pour ce faire, elle veille à ce que ses membres y trouvent une valeur ajoutée et que les pneus en fin de vie au Canada représentent une valeur durable et positive.

Contribution à la nouvelle économie

Les membres de l’ACARP ont réussi à transformer ce qui était une ressource gaspillée en un atout économique. Outre l’effet positif sur l’environnement du Canada, les membres ont également une incidence sur l’économie du pays puisqu’ils investissent ensemble chaque année plus de 160 millions de dollars  – en plus de créer des emplois, cette somme permet d’accorder des subventions pour soutenir des projets communautaires, la recherche et le développement ainsi que l’éducation des consommateurs.

Ajoutons que le recyclage des pneus au Canada est un facteur qui a contribué au développement d’industries dans les secteurs de la poudrette de caoutchouc, des produits moulés, du granulat dérivé de pneus et du combustible dérivé de pneus. Ces industries font leur part pour que les pneus en fin de vie profitent à l’économie en mettant au point de nouveaux produits qui sont vendus au pays et à l’étranger.

L’ACARP et ses membres ont réitéré leur engagement à poursuivre leurs efforts pour paver la voie à une industrie durable qui profite à l’ensemble de la population canadienne.